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Imperméabilisation de sols agricoles

Il est bien entendu essentiel que la circulation piétonne dans le bourg ainsi que les accès à l'école, aux commerces et aux bâtiments publics soient sécurisés. N'existe-t-il pas d'autres solutions, par exemple : ralentisseurs, circulation alternée, feux tricolores ... ?

 

N'est-il pas à craindre, dans le cas où le projet de déviation soit réalisé, que la circulation dans les deux sens sur une voie rapide engendre des accidents?

De plus, l'intensification du trafic routier entre Contres et Selles-sur-Cher génèrerait de grosses difficultés de circulation à l'entrée et à la sortie du village, voire augmenterait le risque d'accidents.

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Les commerces de Chémery dépendent de la fréquentation du bourg et  des touristes de passage, susceptibles également de visiter le château et de se restaurer. Peut-on souhaiter la désertion du village et la mort des commerces ?

 

 

Le sud-est de Chémery comporte une ZNIEFF dans laquelle sont présentes plusieurs espèces protégées. La déviation telle qu'elle est prévue aujourd'hui à l'est du village condamnerait l’écosystème de cette zone.

Voici deux exemples d'espèces protégées dont l'existence serait menacée par ce nouvel axe routier.

 

Les  trois kilomètres de goudron (sur 20 m de largeur), les deux ronds points et les cinq ponts sont autant d'infrastructures qui dénatureraient les espaces encore préservés des environs de Chémery. Comment peut-on affirmer que ce lacet de béton qui morcellerait les terres agricoles, couperait les parcours pédestres, balafrerait la plaine et isolerait l'étang de l'Arche pourrait contribuer à la promotion du tourisme vert ?

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Le projet de déviation serait financé par le Conseil Départemental du Loir-et-Cher.                                          

Coût estimé : 11 millions d'euros

Le chiffre de 20 millions d'euros nous semblerait plus réaliste dans la mesure où le projet dans son ensemble est comparable à celui de Cellettes qui a coûté 23 millions d'euros. Ce projet de déviation est-il par ailleurs prioritaire ? N'y aurait-il pas d'autres urgences, d'autres besoins ? Ce budget important ne pourrait-il être employé dans des projets plus consensuels.

 

Quelques chiffres pour appréhender le contexte financier :

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Situation financière de Chémery : augmentation des impôts à prévoir ?

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Chémery est une commune plutôt riche (Excédent Brut de Fonctionnement de 561 € par habitant contre 166 € pour la moyenne des communes de 500 à 2000 habitants. En revanche, elle est très endettée. La dette représente 2510 € par habitant - la moyenne des communes est à 591 €.

La situation s'est beaucoup dégradée en 2014 et surtout 2015. Le financement de nouveaux investissements devient donc problématique d'autant plus que la commune est déjà très endettée et que la fiscalité est élevée (taxe d'habitation et foncier bâti). 

On peut donc estimer que la déviation aura pour conséquence de "tuer" les commerces locaux et donc de rendre le village beaucoup moins attractif d'autant plus qu'il ne dispose  pas de marge de manœuvre pour investir à court terme.

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Situation financière du Loir-et-Cher : investissement prioritaire ? Finançable ?

 

Bien que peu endetté, le  Loir et Cher dispose d'une capacité d'autofinancement nette plus réduite que  la moyenne des départements comparables (10 € par habitant contre 57 €). La situation s'est dégradée en 2015, ce qui explique probablement l'augmentation de la fiscalité annoncée par Maurice Leroy en 2015. Effectivement, le taux d'imposition foncier bâti est passé de 19,52% en 2015 à 24,40% en 2016. Les marges dégagées pour l'investissement sont donc réduites, ce qui devrait inciter la collectivité à concentrer ses moyens sur les projets jugés les plus prioritaires.

 

La déviation de Chémery en fait-elle partie ?

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                     Exemple récent :

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Lors de l'incendie de l'office notarial de Chémery, la déviation de quinze jours interdisant le passage des voitures dans le bourg a permis de mesurer les conséquences néfastes de cette déviation  pour les commerces :

     

        Perte de 40% de leur chiffre d'affaires

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D'après nos sources il semblerait que les commerces de Cellettes ont perdu 50 % de leur chiffre d'affaires depuis la déviation.

 

Perturbation d'une faune protégée

Dégradation du paysage, patrimoine naturel

1ère cause d'inondation des zones habitées

 

L'imperméabilisation des sols est un enjeu de première importance à l'échelle nationale. Le goudronnage de surfaces assèche les nappes phréatiques, met en danger les surfaces agricoles et compromet le cycle hydrologique local. Pour protéger l'environnement, il est essentiel de  préserver de toute construction des zones agricoles, des zones humides, forestières, les ZNIEFF (Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique), Natura 2000,...


Le tracé actuel menace plusieurs des zones protégées citées ci-dessus. Les 60 000m² de goudronnage prévus dans le cadre du projet de déviation vont à l'encontre de la ligne stratégique française de protection de l'environnement.

Oedicnème criard (Burhinus oedicnemus)

Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale)

Mise en danger des commerces du bourg

Coût pour le département et la commune

Un département disparait tous les sept ans sous le goudron en France.

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Pollution et bruit, nous sommes tous sensibles. Certes, avec une déviation, les nuisances du bourg semblent s'éloigner dans un premier temps... pour être poussées chez le voisin. Belle perspective ! Pas plus glorieuse d'ailleurs si elle restait strictement sur ce plan dans l'autre sens ! Cela revient à déplacer le problème.

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Une cicatrice de cette importance est irréversible. Elle massacre notre campagne et ignore une conscience écologique qui nous rattrapera. Elle impactera le bourg également, au-delà du perceptible actuellement. Notons au passage que nous serons coupés de la zone natura 2000 à quelques centaines de mètres, ouverture du village sur la Sologne.

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Notre village est riche d'un potentiel touristique dans son cadre naturel facilement accessible et d'une ruralité assumée. Nous aspirons à bien vivre ensemble dans le respect et la richesse d'une pluralité d'opinions. Conscients de l'équilibre fragile de la préservation de la nature et du dynamisme économique, nous pensons aussi à nos agriculteurs.

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